DE/FR (G7) Auf zur Grenz-Post
Am frühen Nachmittag des 19. August überquerte der zehn Tage zuvor ausgewiesene RDL-Mitarbeiter den Grenzposten von Breisach am Rhein, um in Frankreich mehr über den Inhalt einer aufs neue nicht zugestellten Verfügung zu erfahren. In einer kreativen Aktion packte der (Medien-)Aktivist seine 7 Sachen um in der Reihenfolge seinen legalen Arbeitsplatz in Burgund aufzusuchen und dann im Baskeland über die Gegenaktivitäten zum diesjährigen G7 Gipfel zu berichten.
Das Verwaltungsgericht von Paris hatte am Freitag der Eilklage gegen die kurzfristig vom Innenminister zurückgegenommene Verfügung stattgegeben und den Staat wegen des falsch angewendeten Aufenthalts- und Antiterrorgesetzes von 2014 (§214) zur Zahlung von 1.000€ verpflichtet. Dennoch wurde eine am 14. August erlassene, neue Verfügung gegenüber der Anwältin angeführt, über deren Inhalt nichts zu erfahren sei. Schon die Festnahme des RDL-Reporters hatte im Laufe der Woche für mediales Aufsehen gesorgt, da angesichts einer Arbeitsstelle, eines temporären Wohnsitzes und einer journalistischen Tätigkeit in Frankreich, sowie dem regulären Aufenthalt kaum Zweifel an der unrechtmässigkeit der Ausweisung mit Aufenthaltsverbot bestehen konnte. Zudem schöpften die Behörden die 24-Stunden-Gewahrsams-Frist fast völlig aus, um dann - ohne Zugang zu persönlichen und notwendigen Dingen wie angebrachter Kleidung, Geld oder Ausweispapieren zu gewähren - mit Hochgeschwindigkeit, Blaulicht und Fußfesseln die Abschiebung umzusetzen. Die angeführten Argumente waren "Verdächtigungen" bezüglich G20 und eine Personenkontrolle im Kontext des Atommüll-Endlagerprojekt-Protestes in Lothringen – eine Konstruktion wie sie vermutlich auf Tausende anwendbar wäre und zu deren Illegalität Einigkeit in Jurist*innenkreisen besteht.
Da die französische Verwaltung offensichtlich nicht gewillt ist, Bürger*innen von repressiven Beschlüssen gegen sie zu informieren, war ein Gang an die Grenze nötig, um mittels eines erneut drohenden Gewahrsams über die aktuelle Situation aufgeklärt zu werden. Das schikanöse Vorgehen erschwert die Möglichkeit, sich angemessen zu verteidigen. Diese Form der informationellen Fremdbestimmung ist eine Machtdemonstration und setzt auf ein bürokratisches Zeitschinden mit dem Ziel, vermeindliche "Gefährder" von der Gipfelteilname abzuhalten.
Bereit für die geplante Tätigkeit und leicht zuversichtlich angesichts des positiven Bescheids des Verwaltungsgerichtes, machte sich Luc also auf in Richtung Westen.
Nachdem er die Grenze über die Passerelle des deux rives passierte, stellte sich Luc beim nächstgelegenen Polizeirevier vor, um mehr über sein Aufenthaltsstatus zu erfahren. Die Behörden gaben ihn keinen genaueren Auskunft, zu eine erneute Festnahme/Ausweisung kam es dabei nicht.
Da die Anwesenheit des Medienaktivisten auf kein großes Interesse seitens der Behörden stießt, setzte dieser seine Reise fort, um seiner Arbeit in Frankreich nachzugehen.
(G7) Allons à "la poste frontière"
par: "fiché·es mais pas fichu·es" // Direction Généreuse pour la
Solidarité Intergalactique
Le 19 août, en début d'après-midi, le pigiste de RDL qui avait été expulsé dix jours plus tôt a traversé le poste de frontière de Kehl/Strasbourg pour en savoir plus sur le contenu d'un nouvel arreté dont la France refuse de notifier l'intéressé. Dans une action créative, l'activiste(médias) a emballé ses 4 affaires pour se rendre à son lieu de travail légal en Bourgogne dans le but d'ensuite continuer vers le Pays Basque pour reporter des contre-activités du sommet du G7 de cette année.
Vendredi, le tribunal administratif de Paris avait cassé l'arreté d'expulsion illégal en urgence et obligé l'Etat à payer 1.000 € en raison de l'application incorrecte de la loi anti-terroriste et de résidence de 2014 (§214), alors que le ministre de l'intérieur jugeait opportun d'abroger l'arreté peu avant l'audience (sans notification).
Néanmoins, une nouvel arreté, rendu le 14 août, a été cité. Là aussi, le contenu était inconnu. L'arrestation du journaliste du RDL avait déjà fait du bruit dans les médias au cours de la semaine, car, en raison d'un emploi, d'une résidence temporaire et d'une activité journalistique en France, ainsi que d'un séjour régulier, il ne pouvait y avoir aucun doute sur l'illégalité de l'expulsion avec interdiction de séjour mise en oeuvre. En outre, les autorités ont presque complètement épuisé les 24 heures de garde-à-vue, puis, sans donner accès aux objets personnels et nécessaires, comme des vêtements appropriés, de l'argent ou des papiers, elles ont procédé à l'expulsion à grande vitesse, avec entraves et girophares. Les arguments avancés étaient des "soupçons" concernant le G20 passé à Hamburg et un contrôle d'identité en rapport avec la contestation du projet d'enfuissement de déchets nucléaires en Lorraine - une construction qui serait vraisemblablement applicable à des milliers de personnes et dont l'illégalité fait l'unanimité dans les milieux juristes.
L'administration française n'étant évidemment pas disposée à informer les citoyen·nes des décisions répressives prises à leur encontre, il a fallu se rendre à la frontière pour être informé de la situation actuelle, en prenant le risque d'une nouvelle menace de détention. Cette forme d'oppression informationnelle est une démonstration de pouvoir et s'appuie sur un jeu bureaucratique, dont les délais ont le but d'empêcher la participation de prétendus "personnes dangereuses" au sommet.
Prêt pour l'activité prévue et (un) peu confiant face à la décision positive du Tribunal administratif, Luc s'est mis en route pour l'Ouest.
Après avoir passé la frontière en passant par la passerelle des deux rives, il s‘est présenté au prochain Comissariat afin d‘en apprendre plus sur son statut de séjour. Les autoritées ne lui ont donné aucun renseignement. Une nouvelle arrestation/expulision n‘a pas eu lieu.
Ètant donné que les autoritées n‘ont pas montré gros interet à sa présence sur le territoire, Luc a continué son chemin afin de poursuivre ses activitées en France.